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A Toronto il n'y a pas de casino.
Les joueurs doivent faire un peu plus de 130 kilomètres au Nord jusqu'aux chutes du Niagara ou la ville d'Orillia pour pouvoir jouer au black-jack et autres machines à sous. Mais un projet est dans les cartons.
Lancé par La Société des loterie et des jeux de l'Ontario, société sous contrôle royal, en mars 2012, le projet de construire un casino dans la ville doit être étudié et voté par le conseil municipal en avril.
Autant dire que l'idée ne fait pas l'unanimité chez les Torontois.
En 1997 déjà, un référendum avait recueilli 70,6% d'avis négatifs et ainsi enterrait le dernier projet de casino.
Mais la Société des loteries et des jeux de l'Ontario est revenu à la charge et le groupe immobilier américain MGM, associé au Cirque du Soleil a présenté hier son projet de complexe comprenant un casino mais aussi 1200 lits répartis dans de grands hôtels, des restaurants chics, des centres commerciaux et un chapiteau permanent de 9000 places pour le cirque du soleil. Les coûts s'élèveraient entre 3 et 4 milliards d'euros.
Les entrepreneurs promettent de créer 10 000 emplois stables et 4000 emplois de construction et sont ainsi soutenus par la plupart des syndicats de travailleurs de la ville.
L'objectif déclaré est de faire venir les touristes canadiens et étrangers, alors que
Selon MGM, le complexe entraînerait une hausse de fréquentation d'un million de touristes par an.
Présenté mercredi par le groupe MGM, le projet de "integrated resort" sur le bord du lac Ontario.
Les opposants eux, s'organisent également, encore une fois surtout grâce aux réseaux sociaux : la page facebook "No Casino Toronto" avec plus de 7500 abonnés et le compte twitter sont très alimentés. Une pétition circule également pour demander l'abandon du projet et aurait selon les organisateurs, déjà recueilli plus de 6000 signatures. Un certain nombres de conseillers municipaux, comme par exemple le conseiller démocrate Mike Layton, ainsi que des associations de résidents ont également rejoint le camp des opposants au casino.
La plupart des journaux de la ville comme par exemple le Toronto Star ou Now Magazine ont également pris position contre le casino.
Les arguments des opposants sont multiples mais tournent surtout autour de la critique des jeux de paris et de hasard qui, selon eux, ne créeraient pas de richesses mais appauvriraient les plus vulnérables.
Les riverains s'inquiètent aussi de voir disparaître un plusieurs commerces et restaurants environnants. D'après eux, les revenus liés au casino ne seraient pas aussi importants qu'annoncés car un certains nombre de commerces locaux devraient fermer.
Enfin, les opposants au casino craignent aussi que l'ouverture d'un casino n'augmente le taux de criminalité comme ça a pu être le cas dans certaines villes.
Les riverains s'inquiètent aussi de voir disparaître un plusieurs commerces et restaurants environnants. D'après eux, les revenus liés au casino ne seraient pas aussi importants qu'annoncés car un certains nombre de commerces locaux devraient fermer.
Enfin, les opposants au casino craignent aussi que l'ouverture d'un casino n'augmente le taux de criminalité comme ça a pu être le cas dans certaines villes.
Couverture de l'hebdomadaire culturel "Now Magazine" de cette semaine, très populaire à Toronto.
Mais au niveau de la mairie de Toronto, le maire (par ailleurs très contesté) Rob Ford soutient ce projet de casino.
Les sondages publiés depuis plusieurs mois penchent plutôt en défaveur du projet de casino.
Ce genre de panneaux fleurit dans les jardins devant les maisons de la ville.
Des projets contre des casinos ont déjà eu lieu dans plusieurs coin du pays comme par exemple à Vancouver où la pression du mouvement "Vancouver Not Vegas" a finalement obligé la mairie à abandonner la construction du casino.
Et les opposants au casino de Toronto ont eu un nouvel argument à mettre en avant au début du mois de février puisqu'un casino qui avait ouvert à Atlantic City a annoncé qu'il s'apprêtait à remplir un dossier d'aide afin d'éviter la banqueroute moins d'un an après son ouverture (avril 2012).
Verdict mi avril.
Décidément Toronto bouge et ses dirigeants aussi. Une femme à la tête de la province, c'est une mini-révolution, mais un casino sur les bords du lac, on pouvait espérer mieux. On attend la suite. M.P.
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